Les marbres du château de Vélez Blanco à New York
Au cours de son dernier voyage à New York, notre gérante Paula a découvert un peu de « art andalous » sur les rives du fleuve Hudson.
Notre petite histoire commence en 1507, quand Pedro Fajardo y Chacón, originaire du royaume de Murcie, tout juste devenu marquis des Vélez choisit d’établir le chef-lieu de son marquisat à Vélez Blanco (près d’Almeria) et entreprend d’y construire son château sur l’ancienne alcazaba d’époque arabe. Il fait appel à des artistes italiens, ce qui explique que le château ne ressemble guère à une forteresse, comme l’attestent les grandes terrasses embrassant de splendides panoramas, ainsi que les nombreuses baies qui percent les hauts murs et qui contrastent avec le puissant donjon (en espagnol : « Torre del homenaje ») de 25 m de hauteur.
Malheureusement, les descendants des marquis abandonnèrent plus ou moins les lieux dans le courant du 19e s. C’est la raison pour laquelle le ravissant patio Renaissance en marbre est vendu au début du 20e s. à un antiquaire français, puis racheté en 1913 par l’américain d’origine allemande George Blumenthal (1865 – 1941) qui le remonte à l’intérieur de sa résidence newyorkaise. Après sa mort, il le léguera au célèbre « Metropolitan Museum of Art » dont il était le président à partir de 1934.
Vous pourrez donc parcourir ce spectaculaire patio andalous, sorte de galerie ouverte sur deux étages construits selon la mode de la Renaissance italienne et respirer un peu d’atmosphère espagnole chaque fois que vous irez au « The MET », comme a fait notre belle Paula.